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La 36ème chambre de Shaolin

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les avis de Cinemasie

10 critiques: 3.55/5

vos avis

53 critiques: 3.98/5



Xavier Chanoine 3 Un entraînement en guise d'apéro.
jeffy 4 La grande classe
Sonatine 4.5 Un film maîtrisé de bout en bout. Un classique.
Ghost Dog 3.25 Mon premier Shaw Brothers !
François 4.25 Le film Shaolin par excellence : de très bonnes scènes d'entraînement et de com...
Ordell Robbie 3.5 un classique du cinéma d'arts martiaux
drélium 3.5 Mmmmmmmmouais... un grand classique à l'ambiance unique mais il y a mieux aille...
Anel 4
Alain 2
MLF 3.5
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Un entraînement en guise d'apéro.

Dans son entreprise pour le moins fructueuse, Liu-Chia Liang part sur les bases classiques mais efficaces du mythe de l'entraînement Shaolin avec un apprenti maladroit campé par un génial Gordon Liu. Si esthétiquement ce film épique ne perd en rien de son nectar coloré et délicieusement kitsh (décors, dialogues, scénario), on pourra lui préferer sa suite, plus audacieuse et techniquement supérieure. Un film simple d'accès pour qui aimerait découvrir cette magnifique mine d'or du cinéma d'arts-martiaux Hong-Kongais.

30 juillet 2006
par Xavier Chanoine




La grande classe

Après une introduction dans un style on ne peut plus classique, le film prend toute sa dimension au sein du temple. Gordon Liu est impressionant et la mise en perspective de son évolution martiale est magnifiquement réalisée. Même si à coté de ça la fin du film semble sinon un peu fade, du moins plus classique, on a droit avec la 36ème chambre à un des grands films du genre.

17 juin 2004
par jeffy




Mon premier Shaw Brothers !

Le kung-fu comme outil de rébellion à un régime dictatorial… C’est ce que tente de nous prouver Liu Chia-Liang en rendant hommage au premier moine Shaolin à avoir contribué à la vulgarisation de l’art martial jusqu’alors réservé à une élite. Et comme souvent, les grandes idées s’inscrivent dans un contexte historique difficile ; ici, pour se venger de la brutalité d’un gouverneur qui a tué sa famille et ses amis, Liu Yu, jeune étudiant naïf, réussit à intégrer l’école mythique de Shaolin pour devenir « quelqu’un ». Il devra passer 35 épreuves toutes plus dures les unes que les autres faisant appel à différentes parties de son corps (bras, tête,…) et de son esprit (réflexes, intelligence,…). Pur film d’entraînement comme on les aime, alors ? Oui et non, car cette partie ne dure qu’une demi-heure, précédée et suivie par des scènes moins intéressantes et moins cohérentes (on passe en effet un peu vite sur les dons présupposés du héros au kung-fu et sur l’ouverture de sa propre école), ce qui me fait modérer mon analyse du film. On trouvera cependant beaucoup de plaisir à voir le talentueux Liu Chia-Hui évoluer et progresser vers les sommets de la maîtrise de soi, ainsi que le voir manier diverses armes (épée en croissant, nunchaku à trois bras) en parfaite harmonie avec la nature. De plus, la mise en scène en Liu Chia-Liang est vive et souvent originale avec ses gros plans outranciers et son découpage particulier (cf. la scène du rondin de bois sur l’eau), même si elle fut pour ma part gâchée par le format 4/3 de l’image de la VHS alors que le format originel est le scope... Pour mon premier Shaw Brothers, je reste donc agréablement surpris par la qualité de l’ensemble, et pressé de regarder d’autres opus.



28 juillet 2003
par Ghost Dog




Le film Shaolin par excellence : de très bonnes scènes d'entraînement et de combat

Ahhhhh,les scènes d'entraînement du temple shaolin... Avec les épreuves physiques mais où il faut réfléchir. Là où le vieux maître regarde le jeune élève en souriant et lui donne la clé de l'énigme en utilisant un bol de riz. Si vous aimez ça, je pense que le film devrait vous plaire. Car si le thème principal est à nouveau la vengeance, les scènes d'entraînement dans le temple shaolin forment la majeure partie du film. Gordon Liu prête son visage de jeune homme innoncent à cette histoire assez classique et sans grande originalité.

Mais comme derrière la caméra se trouve Liu Chia Liang, le film peut se parer d'une excellente réalisation. Chia-Liang est un des plus grands chorégraphes et réalisateurs de l'histoire du cinéma d'arts martiaux, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore son nom. Le film débute par des sortes de kata exécutés par Gordon Liu, sur fond blanc, face à une cascade, sur fond de soleil couchant... Du kung-fu bien classique, de l'intro très Shaw Brothers. Vient ensuite un début de film bien classique, des méchants bien méchants, un meurtre, à moi la vengeance. Puis on passe au temple Shaolin, et là l'originalité est au rendez-vous, grâce à la variété des tâches à accomplir. Chaque salle permet au héros de développer une habilité particulière, et ainsi acquérir progressivement tous les talents des moines shaolins. Le vieux maître est là, gardien de sa salle et de son savoir.

Gordon Liu est parfait dans son rôle qui passe du gentil petit jeune homme bien innoncent au moine shaolin intelligent et réfléchi (voir le combat contre un autre moine shaolin où il change de techniques et d'armes jusqu'à réussir à le vaincre). Les autres acteurs ont des rôles plutôt effacés face à lui. Les vieux moines shaolin ont des têtes assez excellentes et ils finissent toujours leurs apparitions par un petit sourire en coin face au succès du jeune élève. Tellement prévisible, mais culte quand c'est bien fait.

Donc si vous aimez les scènes de kung-fu bien classiques, avec plein d'armes différentes, les méchants qui ricanent, les moines sages qui distillent leurs conseils obscurs, les histoires de vengeance avec le jeune innocent qui se transforme en gros dur, allez-y les yeux fermés, c'est du costaud. On regrettera juste un combat final un peu expédié.



28 juillet 2003
par François




un classique du cinéma d'arts martiaux

Qu'est-ce qui fait qu'on s'émerveille à cette histoire de parcours initiatique dans le temple de Shaolin dans le but avoué de faire vaciller le régime en place alors qu'on a vu ce scénario des milliards de fois dans le cinéma d'arts martiaux? Qu'est-ce qui fait que cette version est un classique du genre? Peut-etre d'abord parce que c'est la retranscription la plus fidèle du parcours de l'artiste martial: le désir trop hatif de maitrise (la 35ème chambre faite de méditation bouddhiste dont le héros ne comprend pas au départ la signification), le parcours initiatique fait d'humiliations (essayer de tenir en équilibre sur des bouts de bois flottants, les multiples chutes du héros, son arrivée à la cantine alors qu'il ne reste plus rien à manger), le détail méticuleux de toutes les étapes sportives ou spirituelles précédant la maitrise physique. Avec Liu Chia Liang, ce parcours prend un véritable souffle romanesque (aidé par la durée de près de deux heures de la version intégrale qui prend bien le temps d'installer le film historiquement) grace à une réalisation attentive qui met en valeur l'effort des combattants par son utilisation judicieuse des gros plans et un montage très bien agencé. A cela s'ajoute la description des apports de l'élève à la discipline étudiée (la 36ème chambre du titre afin de démocratiser le kung fu, les façons de sauter inventées par Gordon Liu vite reprises par les autres élèves). Puis viendra l'utilisation dans un but politique qui permettra l'élargissement de la pratique. Le film est également porté par des travellings à l'ampleur classique et les fameux zooms d'époque au coté décalé. Les chorégraphies martiales ainsi que les combats armés sont de toute beauté portés par la grace de Gordon Liu. Certes, c'est archiprévisble mais c'est aussi ce qui fait que Liu Chia Liang est un grand cinéaste: on devine tout ce qui va se passer mains on n'en est pas moins captivé par le récit. Un peu comme dans la plupart des grands polars made in Hong Kong récents, tout est dans le traitement. La direction d'acteurs est sans faille et Liu Chia Liang nous offre quelques personnages secondaires drolissimes qui participent de l'équilibre du film entre humour, divertissement et philosophie martiale. Seul petit bémol: certains bruitages de combat dignes de Bioman qui passent mal dans un film qui n'est pas la première bisserie venue.



28 juillet 2003
par Ordell Robbie




Mmmmmmmmouais... un grand classique à l'ambiance unique mais il y a mieux ailleurs, beaucoup mieux. Trop gentil à mon goût et trop linéaire.

Pour venger sa famille massacrée par un tyran Manchou (l'inaperçu mais excellent tout de même Lo Lieh), un jeune blanc-bec (Gordon Liu) tente tant bien que mal d'atteindre dans sa fuite le temple des shaolin pour y apprendre le kung-fu et venger sa famille : VENGEANCE ! Mais voilà, le bon petit gars n'a pas idée de ce qui l'attend, lui qui croyait manger gratos et apprendre à se battre, il lui faudra bien 40min (du film) pour s'apercevoir qu'il y a du pain sur la planche... Finalement accepté en tant qu'élève shaolin, il doit choisir au hasard l'une des 35 chambres d'épreuves diverses et toutes les réussir pour devenir un vrai de vrai shaolin.

(DEMI SPOILER)
Mais voilà, là où l'histoire ne suit plus, c'est qu'en à peine 30 min de plus, il est sensé s'être écoulé 7 ans. C'est là que la lenteur bien installée du début se transforme en raccourci énorme.
Ainsi, Gordon passe chaque épreuve avec une rapidité mise sur le compte de sa capacité à ingurgiter la connaissance. Il lui suffit d'observer quelques secondes ce qui se passe et au bout de quelques tentatives rapides, il fait ça les doigts dans le nez.
Exception faite de la première épreuve, interminable elle (et ridicule ((comme d'autres d'ailleurs)... (ça y est je l'ai dit))). Rien ne lui résiste et le tyran Manchou et ses compères ne feront pas un pli fasse au gaillard fraîchement shaolinisé.
En fait, on observe une large fracture dans le rythme à partir de l'épreuve des coups de boule sur sacs de frappe suspendus, c'est à ce moment que plus rien ne pourra plus résister au jeune moine et que l'action décollera enfin.
(fin de DEMI SPOILER)

Il y a quelque chose dans ce film, une ambiance qui opère, un long chemin qui mène vers l'accomplissement. Le cocon que forme le temple shaolin, protégé des agressions extérieures, est juste plaisant et en tout cas typique de Liu. Tous ces vieux maîtres qui restent immobiles toute la journée en observant leurs élèves apportent une touche de pédagogie naïve très particulière qui fait la couleur de Master Killer, titre américain à l'opposé du message pacifiste du film.
Mais ce chemin de la connaissance semble bien raccourci là où il devrait justement être le plus ardu et les étapes/épreuves à franchir se rapprochent des jeux d'enfants (comme à la colo) bardées d'effets de cinéma pour rendre vainement l'ensemble crédible, même si elles montrent bien les aptitudes à developper pour devenir un grand Shaolin et sont décrites comme des épreuves terribles grâce aux acteurs, Gordon Liu avant tout, et à l'ambiance générale unique.
Unique car on y retrouve le savoir faire du grand Liu Chia Liang déjà réalisateur de La Mante religieuse et par la suite de Challenge of the ninja, Eight diagram pole fighter, Executioners from Shaolin, Les arts martiaux de Shaolin et bien d'autres, des chefs d'oeuvre du kung-fu "old school" tout comme bien plus tard en 1994 Combats de maîtres avec Jackie Chan, réalisé en partie seulement par le sifu.

Les chorégraphies kung-fu pian sont intéressantes techniquement mais peu nombreuses et tombent à la fin sans motiver puisque la tension vengeresse a été consciencieusement effacée lors du passage au temple. Elle est encore une fois presque totalement absente comme dans d'autres Liu Chia Liang.
C'est plutôt décevant de voir Gordon ramer pendant un gros début, puis devenir soudainement une bête "unstopable" qui n'a aucun mal à accomplir son destin et prend même le temps de se la jouer devant un Norman Chu incrédule et fin comme une brindille. Mieux encore, c'est Gordon lui-même qui inventera des concepts martiaux au nez et à la barbe de ses aînés.
Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce film.



29 mars 2003
par drélium


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